• Comprendre et maitriser ses émotions pour se sentir libre et serein

    L'intelligence émotionnelle

    Nos enfants (nos élèves) ne peuvent entrer dans une démarche d'apprentissages, accepter de se lancer dans une activités, de se tromper, que s'ils arrivent à comprendre et contrôler leurs émotions. Parents et enseignants sont généralement bienveillants mais ne donnent pas assez d'espace et de clarté aux ressentis. Il est nécessaire de prendre en compte le bien-être mental de nos élèves pour leur permettre de se libérer de certaines émotions néfastes à leur disponibilité. L'intelligence émotionnelle est au moins aussi importante dans la réussite scolaire et professionnelle que le QI. 

    Gérer ses émotions pour être libre d'apprendre

    Identifier ses émotions pour mieux se comprendre

    Parents et enseignants portent ainsi une responsabilité dans ce chemin vers une meilleur maitrise de soi. Aider l'enfant à mettre des mots sur ses émotions lui permettra de se comprendre, d'être en confiance et de développer parallèlement son intelligence sociale en comprenant les émotions des autres. Un enfant ne pourra se développer sereinement que s'il bénéficie de l'attention et de la bienveillance des adultes qui l'entoure. Colère, angoisse, tristesse sont des sentiments normaux mais qui ne doivent rester qu'épisodiques. En les identifiant, l'enfant apprend à les canaliser et à garder confiance en lui et en l'autre.

    Au plus jeune âge, l'enfant ne peut exprimer son ressenti que par des mots simple (content/pas content/triste/en colère). Le rôle des éducateurs est de lui fournir un répertoire fourni de mots qui déterminent de façon précise son état d'esprit...

    Gérer ses émotions pour être libre d'apprendre

    Se connaître soi pour connaître les autres?

    A l'école, comme à la maison, apprendre à comprendre ses sentiments doit faire partie des priorités. Les adultes doivent être à l'écoute, ou simplement se montrer attentifs aux signes que l'enfant envoie de façon implicite. Qui n'a jamais renvoyé sa colère sur quelqu'un d'autre, car incapable d'en faire abstraction. Qui ne s'est pas trouvé confronté à l'incapacité de se concentrer ou de trouver le sommeil à cause du stress ou d'une déception. L'enfant, l'élève vivent ces émotions sans pouvoir s'appuyer sur que les parents ou les enseignants appellent l'expérience. Celui qu'on appelle le "sage" ne connaît les autres que parce qu'il se connaît très bien lui même. En se connaissant soi-même, on peut plus facilement lire les émotions des autres et les comprendre, et trouver sa place dans le groupe social auquel on appartient.

    La prise en compte de cette dimension psychologique dans le développement personnel des plus jeunes doit devenir une priorité à la maison dès les premières années, puis à l'école par la suite. Le développement cérébral fulgurant des jeunes enfants impose une prise en compte dès la naissance de cette dimension émotionnelle individuelle et collective. L'enfant réagit, par ses rires, ses pleurs, ses actions et ce faisant il cherche à provoquer une réaction du parent. S'il voit que son émotion est ressentie par l'autre, il comprendra vite qu'il est utile de les exprimer librement car on les prend en compte. Plus tard, l'élève arrivera avec cette première intelligence émotionnelle sur laquelle il va s'appuyer pour se positionner dans le groupe classe et face aux apprentissages. Pendant que certains auront déjà acquis une certaine aisance émotionnelle et relationnelle, d'autres se fondront dans la masse, s'effaçant face à leurs doutes, leurs peurs face à l'erreur ou la nouveauté. L'incertitude n'aura pas le même impact chez les 2 profils d'enfants.

    De nombreux ouvrages et outils ont été publiés et développés depuis une dizaine d'année pour accompagner ce travail sur soi. Daniel Goleman, dans son livre "L'intelligence émotionnelle" aborde toutes les facettes de nos émotions, de leur nécessaire compréhension pour mieux se comprendre et s'accepter dans son métier, dans son couple, dans son rôle de parent ou de manager. Un ouvrage indispensable!

     

    Gérer ses émotions pour être libre d'apprendre

     

    Les émotions, ça s'apprend ?

    A l'école, le travail sur les émotions prend plusieurs formes. Les enseignants ont tendance à commencer par prendre en main le fonctionnement du groupe pour pouvoir, par la pédagogie, entrer dans les apprentissages. Mais quid des émotions de chacun ? L'enfant est-il disposé à apprendre lorsqu'il pleure, se met en colère, s'agite ou se montre rêveur... Et l'enseignant peut-il y remédier? La facilité serait de dire que c'est de la responsabilité des parents de construire la personnalité de l'enfant, de rassurer le timide, de calmer le bougeon,... 

    Une école bienveillante doit, au contraire, faire du bien-être de chaque élève une priorité. Permettre à chacun de se trouver dans les meilleurs dispositions pour donner le meilleur de lui même est indispensable. Un travail sur les émotions peut s'avérer nécessaire d'autant que nombre d'outils se sont développés avec cet objectif ces dernières années.

    De l'importance de ne rien faire...

    Dans un société où le temps doit être mis à profit pour gagner de l'argent pour pouvoir profiter des multiples loisirs, consommer et cumuler toujours plus de biens, il n'est pas de place ni d'intérêt à l'ennui... S'ennuyer serait-il bénéfique ? A première vue, ça ne semble pas évident. Chaque parcelle de son temps devrait donc être comblée avec une activité sportive, artistique, culturelle ou l'usage d'un écran. Pourtant, l'ennui possède des vertus souvent ignorées. Se trouver sans rien faire permet de se trouver soi-même, sans stimulation artificielle. Se confronter à la solitude de ses pensées peut effectivement faire peur lorsqu'on a pris l'habitude d'avoir un emploi du temps tiré au cordeau pour rentabiliser chaque journée. Mais dans ce cas là, jamais, nous pouvons faire ce pas de côté personnel et individuel, écouter nos pensées, comprendre et ressentir nos peurs, nos colères, nos envies profondes... 

    Se retrouver seul semble donc nécessaire pour pouvoir se construire sereinement. Comment faire pour y parvenir lorsqu'on se trouve dans un groupe classe parfois conséquent, et qu'on n'a pas l'habitude de vivre dans le calme et le silence. Une des entrées possible est la méditation. Se poser confortablement, respirer, se concentrer sur sa voix intérieure, sur son ressenti...

    Vous trouverez ci-dessous une série de vidéos conçues par un collègue enseignant. Vous pouvez y piocher des idées de séances (courtes) pour amener vos enfants (vos élèves) à cet état de bien-être et de pleine conscience qui leur permettra d'être plus apaisées, confiants et disponibles. Mais c'est un travail de longue haleine, il faudra persévérer et proposer ce genre d'activité sous forme de rituel quotidien. C'est une véritable manière de vivre. Une fois entamée, la démarche doit devenir un réflexe. Une fois que l'enfant aura trouvé son équilibre intérieur, cette zone de confort, il devra s'y rendre dès qu'il en ressent le besoin, notamment lorsqu'il fait face à des émotions envahissantes.

    Bonne méditation!

    Vous trouverez beaucoup d'autres exercices à faire en fonction des besoins sur la chaine Youtube en cliquant sur le lien

     


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